Examen locomoteur

Lors d'un examen locomoteur, notre but est d'obtenir une vision complète du cheval à un instant T, à la fois :

  • Physique : état général, musculature, asymétries, ferrure et aplomb, palpation des tendons, articulations et ligaments. 
  • Et dynamique : locomotion du cheval, mais aussi attitude, signes de douleur ou de gêne. 

Il peut être réalisé :

  • Quand le cheval présente une boiterie ou une contre-performance. Dans ce cas nous pouvons aussi être amenées à regarder le cheval monté dans les conditions où les problèmes apparaissent, afin de déterminer s'ils sont d'origine locomoteurs ou médicaux. 
  • Soit une à deux fois par an dans le cadre du suivi sportif du cheval. L'intérêt est de détecter précocement des anomalies discrètes du physique ou de la locomotion, avant l'apparition de lésions. Il peut aussi être réalisé avant de grosses échéances ou l'évolution du cheval vers un niveau supérieur.
     
Examen locomoteur

Radiographie

La radiographie est l'examen complémentaire de choix pour la visualisation des os et articulations du cheval. 

Nous l'utilisons couramment :

  • Dans l'examen des boiteries : pour évaluer la présence de lésions osseuses, après avoir localisé le site de la boiterie par anesthésies étagées. 
  • Pour l'examen de dépistage radiographique des jeunes chevaux : il est recommandé à partir de 2 ans pour les chevaux destinés à une activité sportive, afin de dépister précocement la présence de lésions juvéniles (ostéochondrose) pouvant être responsables de boiterie à long terme. 
  • Pour l'examen de visite d'achat : afin de connaitre l'état ostéo-articulaire du cheval. 
  • En médecine interne : nous utilisons aussi la radiographie pour explorer le thorax du cheval (lésions pulmonaires) et dans l'exploration de certaines pathologies du poulain. 

Echographie

L'échographie de l'appareil locomoteur permet d'évaluer : 

  • L'intégrité des tissus mous : tendons, ligaments, et muscles. Elle est donc utilisée pour le diagnostic des lésions des tissus mous, mais également dans le suivi de la cicatrisation, puisque les lésions des tendons et ligaments ont une réparation très longue, et un suivi rigoureux est nécessaire afin d'adapter périodiquement le protocole de rééducation. 
  • La surface des os : l'échographie est plus sensible que la radiographie pour évaluer la surface des os, puisqu'elle permet d'évaluer l'état du cartilage, de mieux apprécier l'étendue de l'arthrose ou de certaines lésions osseuses sous-chondrales. 
Ondes de choc

Ondes de choc

Les ondes de choc sont des ondes acoustiques de haute intensité appliquées sur la peau. Elles sont utilisées dans le traitement des pathologies osseuses, musculaires et tendineuses du cheval de sport.

Ce processus :

  • Active la guérison : en stimulant le métabolisme cellulaire et en augmentant la vascularisation locale, nécessaires au processus de cicatrisation. 
  • Diminue la douleur : libération d’endorphines et de molécules analgésiques qui diminuent la douleur et donnent un effet anti-inflammatoire à court et moyen terme. 
  • Fragmente les fibroses. 

Elle est plus largement utilisée dans les pathologies chroniques, où le processus de cicatrisation est au ralenti. 

Cette thérapie non invasive est utilisée pour la cicatrisation des entorses, tendinites, pour les pathologies musculaires notamment les dorsalgies, récurrentes chez le cheval de sport. 

Elle est aussi utilisée pour certaines pathologies osseuses, telle que la déviation angulaire chez le poulain, ou pour réduire l’inflammation du périoste en présence de suros ou sore shine.

PRP

L’arrivée des nouvelles “thérapies régénératives” a grandement amélioré le traitement des pathologies ostéo-articulaires et tendineuses / ligamentaires de nos chevaux. 

Le Plasma Riche en Plaquettes (PRP) est une thérapie régénérative qui peut être utilisée pour les chevaux présentant des lésions des tendons et ligaments : Principalement utilisé pour les tendinites du tendon fléchisseur superficiel du doigt et les desmites du ligament suspenseur du boulet; 

mais également pour les chevaux présentant des lésions ostéoarticulaires : arthrose dégénérative, ostéochondrose … L’avantage du PRP est de protéger l’articulation pour assurer la longévité de la carrière du cheval. 

Lors du processus normal de cicatrisation des tissus, les plaquettes présentes dans le sang s'agrègent puis libèrent facteurs de croissance et protéines de cicatrisation. Le principe du traitement au PRP est d’amplifier ce processus de réparation, en le concentrant localement sur la zone à traiter. Le PRP permet : 

  • D’améliorer la cicatrisation des tendons et ligaments : les tendons cicatrisent plus rapidement, avec une structure plus solide, avec une meilleure élasticité, ce qui limite les récidives. 
  • De baisser l’inflammation articulaire et favoriser la réparation du cartilage, ce qui limite la progression de l’arthrose et diminue la douleur articulaire. 
PRP

Pour le traitement au PRP, 10 à 20ml de sang sont prélevés stérilement sur le cheval traité et versés dans un tube permettant la concentration massive de ces facteurs de réparation. Le tube est ensuite centrifugé, puis la partie enrichie en plaquettes est injectée directement dans la lésion ou l’articulation. Pour les tendinites, l’injection peut être répétée un mois après si l’amélioration attendue n’est pas suffisante. 

En préventif de la saison sportive, pour protéger l’articulation, une seule injection est nécessaire. Sur des pathologies articulaires plus avancées, trois injections successives peuvent être nécessaires. 

Le PRP est donc une thérapie régénérative efficace dans les pathologies locomotrices des équidés. 

IRAP

IRAP

L’IRAP fait partie des nouvelles thérapies régénératives. Il a l’avantage de diminuer l’inflammation articulaire, sans abimer le cartilage. 

Le principe est de produire des inhibiteurs de l’inflammation :

l’IL-1 et le TNF alpha sont les deux protéines responsables de l’inflammation articulaire et de la dégradation du cartilage. L’IRAP contient des molécules capables d’inhiber la fixation de l’IL-1 à ses récepteurs, et donc inhibe la cascade de l’inflammation; mais il contient également un grand nombre de cytokines anti-inflammatoires et facteurs de croissance.

L’IRAP est donc indiqué pour les chevaux présentant une inflammation articulaire active : synovite (molettes), capsulite, arthrose dégénérative légère à modérée ; également chez des chevaux ayant subi une chirurgie articulaire (fracture articulaire, opération d’ostéochondrose).

Le sang du cheval est prélevé stérilement, puis incubé dans un milieu enrichi à 37° pendant 24 heures. Pendant cette phase, les cellules sont stimulées à produire l’IRAP. Ensuite le sérum est prélevé puis filtré. L’IRAP obtenu est ensuite directement infiltré, ou conservé et congelé à -20° pour les prochaines infiltrations. 

Le protocole consiste en 2 à 3 injections à une ou deux semaines d’intervalle, puis les injections peuvent être répétées régulièrement durant la saison de compétition, sans risque puisqu’elles ne dégradent pas le cartilage articulaire. 

Un autre avantage de cette thérapie est l’absence de délai de dopage pour les compétitions.  

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