Lors d'un examen locomoteur, notre but est d'obtenir une vision complète du cheval à un instant T, à la fois :
Il peut être réalisé :
La radiographie est l'examen complémentaire de choix pour la visualisation des os et articulations du cheval.
Nous l'utilisons couramment :
L'échographie de l'appareil locomoteur permet d'évaluer :
Les ondes de choc sont des ondes acoustiques de haute intensité appliquées sur la peau. Elles sont utilisées dans le traitement des pathologies osseuses, musculaires et tendineuses du cheval de sport.
Ce processus :
Elle est plus largement utilisée dans les pathologies chroniques, où le processus de cicatrisation est au ralenti.
Cette thérapie non invasive est utilisée pour la cicatrisation des entorses, tendinites, pour les pathologies musculaires notamment les dorsalgies, récurrentes chez le cheval de sport.
Elle est aussi utilisée pour certaines pathologies osseuses, telle que la déviation angulaire chez le poulain, ou pour réduire l’inflammation du périoste en présence de suros ou sore shine.
L’arrivée des nouvelles “thérapies régénératives” a grandement amélioré le traitement des pathologies ostéo-articulaires et tendineuses / ligamentaires de nos chevaux.
Le Plasma Riche en Plaquettes (PRP) est une thérapie régénérative qui peut être utilisée pour les chevaux présentant des lésions des tendons et ligaments : Principalement utilisé pour les tendinites du tendon fléchisseur superficiel du doigt et les desmites du ligament suspenseur du boulet;
mais également pour les chevaux présentant des lésions ostéoarticulaires : arthrose dégénérative, ostéochondrose … L’avantage du PRP est de protéger l’articulation pour assurer la longévité de la carrière du cheval.
Lors du processus normal de cicatrisation des tissus, les plaquettes présentes dans le sang s'agrègent puis libèrent facteurs de croissance et protéines de cicatrisation. Le principe du traitement au PRP est d’amplifier ce processus de réparation, en le concentrant localement sur la zone à traiter. Le PRP permet :
Pour le traitement au PRP, 10 à 20ml de sang sont prélevés stérilement sur le cheval traité et versés dans un tube permettant la concentration massive de ces facteurs de réparation. Le tube est ensuite centrifugé, puis la partie enrichie en plaquettes est injectée directement dans la lésion ou l’articulation. Pour les tendinites, l’injection peut être répétée un mois après si l’amélioration attendue n’est pas suffisante.
En préventif de la saison sportive, pour protéger l’articulation, une seule injection est nécessaire. Sur des pathologies articulaires plus avancées, trois injections successives peuvent être nécessaires.
Le PRP est donc une thérapie régénérative efficace dans les pathologies locomotrices des équidés.
L’IRAP fait partie des nouvelles thérapies régénératives. Il a l’avantage de diminuer l’inflammation articulaire, sans abimer le cartilage.
Le principe est de produire des inhibiteurs de l’inflammation :
l’IL-1 et le TNF alpha sont les deux protéines responsables de l’inflammation articulaire et de la dégradation du cartilage. L’IRAP contient des molécules capables d’inhiber la fixation de l’IL-1 à ses récepteurs, et donc inhibe la cascade de l’inflammation; mais il contient également un grand nombre de cytokines anti-inflammatoires et facteurs de croissance.
L’IRAP est donc indiqué pour les chevaux présentant une inflammation articulaire active : synovite (molettes), capsulite, arthrose dégénérative légère à modérée ; également chez des chevaux ayant subi une chirurgie articulaire (fracture articulaire, opération d’ostéochondrose).
Le sang du cheval est prélevé stérilement, puis incubé dans un milieu enrichi à 37° pendant 24 heures. Pendant cette phase, les cellules sont stimulées à produire l’IRAP. Ensuite le sérum est prélevé puis filtré. L’IRAP obtenu est ensuite directement infiltré, ou conservé et congelé à -20° pour les prochaines infiltrations.
Le protocole consiste en 2 à 3 injections à une ou deux semaines d’intervalle, puis les injections peuvent être répétées régulièrement durant la saison de compétition, sans risque puisqu’elles ne dégradent pas le cartilage articulaire.
Un autre avantage de cette thérapie est l’absence de délai de dopage pour les compétitions.